La Chaire de l’Organisation Mondiale du Commerce de l’IRIC, en partenariat avec l’Organisation Internationale pour les Migrations a organisé ce 08 juin 2023, un atelier de réflexion sur le thème Migrations et commerce, enjeux et défis pour la libre circulation en Afrique centrale.
« Cet atelier est une belle occasion de croiser les regards, les expériences, les analyses et suggestions sur la place des politiques migratoires et commerciales dans le processus d’intégration régionale en Afrique centrale ». Tels ont été les propos de S.E Daniel Urbain NDONGO, Ministre Plénipotentiaire Hors Echelle et Directeur de l’IRIC lors de son allocution de circonstance. Vitrine de l’université camerounaise, l’Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC), est un établissement à vocation internationale reconnue pour la qualité de sa formation. Elle a su développer des partenariats depuis sa création avec de nombreuses organisations internationales et abrite depuis l’an 2022 la prestigieuse Chaire OMC, l’une des 36 Chaires OMC dans le monde, ce qui démontre que le choix porté sur l’IRIC pour abriter cette Chaire est une marque de reconnaissance de la qualité du système universitaire camerounais.
Les questions liées au migrations et au commerce sont au cœur des préoccupations de la communauté internationale et font partie intégrante de l’agenda 2030 des Nations Unies sur le développement durable mais aussi de l’agenda 2063 de l’Union Africaine. Cet atelier est donc une belle occasion de croiser les regards, les expériences, les analyses et suggestions sur la place des politiques migratoires et commerciales dans le processus d’intégration régionale en Afrique centrale.
Cette formation permettra aux apprenants de se doter des capacités d’analyse et d’être de véritables acteurs de développement. Au cours des échanges, plusieurs sujets seront abordés notamment : Migration et commerce ; Faciliter les mouvements transfrontaliers des personnes et des biens dans un contexte marqué par l’opérationnalisation de la ZLECAF ; Aspects transfrontaliers sous régionaux : adoption et application de la loi CEMAC sur la libre circulation des personnes et des biens ; Financement de l’agriculture et effets sur le commerce transfrontalier dans les régions du sud et de l’Extrême Nord du Cameroun ; Faciliter le petit commerce transfrontalier : défis et opportunités ; Normalisation, certification, normes qualité et propriété intellectuelle.
Pour Madame MINGA Ivaha Carine, Représentante du Ministre des Relations Extérieures du Cameroun et Chef service chargée des relations avec l’OIM, « la migration internationale constitue de nos jours un enjeu majeur des faits mondiaux et aucun pant n’échappe à cette réalité ». En effet, dans un contexte de mondialisation de plus en plus accru, l’accroissement de la mobilité des personnes a des implications significatives sur les activités commerciales transfrontalières. L’interdépendance des marchés du travail favorise la mobilité des Hommes, des biens des services et des capitaux. La migration pourrait dont constituer un vecteur de développement et un vecteur d’accroissement commercial pour l’équilibre d’une région donnée à condition d’être juridiquement encadré et régulé. Ainsi, à travers cet atelier, les parties prenantes pourront d’avantage être édifiées sur l’impact que peut avoir la migration dans l’effectivité de l’intégration sous régionale à travers le commerce des biens et des services.
Le phénomène migratoire devient une véritable préoccupation mondiale on estimait à 281 millions de migrants internationaux dans le monde, soit 3,6% de la population mondiale. Les causes sont multiples et diversifiées elles peuvent être politiques, environnementales, éducationnelles, institutionnelles, volontaires, forcées, diplomatiques, professionnelles, psychologique ou économique et commerciales
En tant que principal pôle économique du foyer commercial de la sous-région Afrique centrale les villes du Cameroun attirent non seulement les migrants internes venant des zones rurales, des centres urbains secondaires du pays, dans l’espoir d’y trouver une place dans un secteur informel en constante évolution, mais aussi et surtout, des migrants internationaux qui viennent pour des raisons naturellement économiques et commerciales.
Il importe donc selon le Pr Brusil Miranda METOU, Secrétaire Général du Ministère du Commerce, de convenir que « le développement de l’économie africaine et la réalisation de la transformation structurelle et de l’industrialisation sont étroitement liés à la politique migratoire donc à la création d’emplois, à la protection des moyens de subsistance, à la capacité des travailleurs qualifiés à tirer parti des possibilités d’emploi disponibles dans d’autres pays africains ». Ce qui est conforme à l’ambition de la ZLECAF et à la vision de l’agenda 2063 de faciliter la mobilité des catégories de personnes telles que les Hommes d’affaires, les entrepreneurs, les investisseurs qui sont essentiels pour les investissements et la création d’emplois.